Nouveau contrat, nouvelle victime. Après avoir éliminé les deux amants dont leur histoire n'était pas aussi claire que de l'eau de roche, je m'étais permit de récupérer un peu et de lire quelques livres le temps d'être en pleine forme de nouveau. Un bon assassin se devait d'être en pleine mesure de ses capacités pour se lancer dans une mission, c'était l'une des règles que ma grande sœur et moi nous étions fixés... Enfin, je continuais de rester fidèle à moi même. Cela faisait deux jours que j'étais arrivé à Sun Town, une ville que je rayerais de ma liste de logis pour les vacances. En effet, je n'y trouvais pas vraiment l'once d'un intérêt mais par contre, pour les défauts, il y avait de quoi dire. Mais, l'un de ces défaut allait m'aider à la tâche: les tempêtes de sable.
Depuis mon petit séjour à Sun Town, j'avais observé les faits et gestes des personnes se trouvant dans la fameuse taverne de ma cible. Une taverne qui avait continué de recevoir de nouveaux visiteurs ou bien fidèle à la maison. Néanmoins, même si les serveurs indiquaient à mes "concurrents" que leur patron était parti en voyage, ces derniers semblaient commencés à perdre patience, voir à se poser des questions sur cette information qui était tout bonnement fausse. Grâce aux informateurs de ma guilde, j'avais pu découvrir qu'il se cachait dans la cave de sa taverne, l'entrée se trouvant derrière le bar.
Il fallait agir vite désormais et accomplir cette mission avant que mes "concurrents", ou plutôt les gardes, ne finissent par saccager la taverne et trouver cette entrée au sous sol. Personnellement, je le tenais à l'une des tables, sirotant un petit verre de cocktail sans alcool en compagnie de deux gaillards que je comptais utiliser pour faire diversion. Il était clair que je n'arriverais pas à entrer discrètement par cette trappe sans une petite diversion, alors que je m'étais arrangé pour payer ces deux types pour mettre le bazar. Leur état après cette diversion, je m'en fichais grave.
-Hum... Ça va être l'heure les gars... *leur disais-je tout en m'étirant les bras vers le haut* Faites votre boulot et vous aurez l'autre moitié de l'argent...
-T'inquiètes, mon pote, t'auras tout le temps de faire ton truc. *dit le premier gars, baraqué et n'étant pas le plus futé des deux*
Il commença à se lever, le second gars se levant à son tour avant qu'ils ne se séparent dans la taverne. Au bout d'une quinzaine de secondes, je pouvais voir l'un des gars renverser la table d'un groupe d'inconnus en train de jouer aux cartes. S'en suivit de l'autre qui commençait à engueuler un jeunot pour le menacer avant de le balancer sur une table à côté. Aussitôt, cela commençait à finir en bagarre, les gardes commençant à se mêler à cette cohue tandis que je me levais, profitant de l'occasion pour me glisser derrière le barre, une chope en verre éclatant contre le mur derrière le bar, explosant contre ce dernier. L'un des éclats avait éraflé ma joue mais je ne m'en préoccupais pas, continuant de m'avancer vers un tapis qui se trouvait là, marchant sur le verre, agenouillé.
Je me mettais à mettre ma main sous le tapis pour tâter en dessous pour finalement trouvé un anneau en métal. Un sourire se formait sur mon visage tandis que je levais la trappe caché avant de glisser rapidement dans l'escalier en bois qui se trouvait là dessous. Je me retrouvais dans l'obscurité presque total lorsque la tête fut refermé, entendant encore les bruits de la bagarre. Pourquoi "presque total"? Tout simplement parce que je pouvais voir une lueur au bout, faible et vacillante. En arrivant en bas de l'escalier, me tournant vers la gauche, j'arrivais dans une pièce avec des tonneaux entassés en pyramide, éclairés par des torches accrochées aux murs. Je devais me situer en dessous de la taverne, entendant d'avantage la bagarre et les cris au dessus.
Toutefois, j'avais entendu un bruit pas très rassurant, une sorte de grognement... À moins que ce n'était mon imagination vu tout le boucan au-dessus. Qu'est-ce que ce type avait pu mettre dans cette cave pour se défendre? Les ennuis commencèrent quand un museau dépassa puis la tête qu'un chien de garde avec une chaîne accroché à son collier. Vu comment il me montrait ses dents et grognait, j'en déduisais qu'il fallait mieux que je me tire en vitesse... Mais voilà qu'un autre se montra, comme l'autre.
-Eh... Gentils?
Je faisais quelques pas du seul côté où les deux chiens ne se trouvaient pas mais voici que ces derniers me chargèrent en aboyant. Je me mettais donc à courir, courant dans différentes directions afin de semer mes poursuivants, ce qui n'était tout bonnement pas facile. Quoi que... En observant certains détails pendant mes déplacements, j'avais pu voir que leurs chaînes commençaient à perdre de la longueur. Il ne me restait plus qu'à continuer de courir encore un peu et... Bingo, voilà que les deux chiens se retrouvèrent stopper dans leur course, manquant de me mordre les fesses ou jambes. Je me mettais à ricaner légèrement avant de reprendre mon souffle, les chiens grognant tout en se remettant sur leurs pattes, tirant sur leurs chaînes sans succès.
Pendant ma course forcée, j'avais pu voir une porte que devaient gardés les chiens. Je me dirigeais vers cette dernière. Je remarquais que les hurlements des chiens devenaient plus forts, la bagarre ayant dû se finir là haut. Tant pis, on tente le tout pour le tout. Je tournais rapidement la poignée de la porte et... Soudainement, ce fut un poing qui venait s'abattre sur ma figure, m'envoyant au sol, sonné.
-Qui t'es toi? Comment tu m'as trouvé, l'albinos?! Réponds! *il venait m'attraper le col, me levant tout en venant m'asséner un coup de poing dans le ventre qui ne me fit pas que du bien* Tu ne serais pas un assassin venu pour me tuer? Comme ils l'ont fait avec ma femme?! Je vais te massacrer!
D'un coup, je fus envoyé contre des tonneaux, mon dos me faisant mal alors qu'il commençait à créer une marque magique. Je ne prenais pas le temps de réfléchir, je me jetais sur le côté, évitant de peu le bloc de terre qui éclata le tonneau situait au niveau de ma tête. Un liquide rouge m'aspergea ainsi que le sol, recouvrant le sol autour de lui et les tonneaux également. À tout les coups, il devait s'agir d'un tonneau de vin mais je n'avais pas le temps pour cette consternation. Fort heureusement, je n'étais pas du côté des chiens qui continuaient de gronder. Deuxième bonne nouvelle, ma cible avait tellement envie de me tuer qu'elle ne s'était pas prit la peine de libérer ses pas chiens... Mauvaise nouvelle, j'allais sûrement finir mort dans cette cave si elle continuait de me taper aussi fort ou utiliser sa magie qui allait rendre la mienne plus difficile à utiliser.
Malgré que je me trouvais dans un sacré pétrin, mon esprit demeurait toujours à l'affût des moindres détails pouvant receler un moyen de renverser la vapeur. Ce fut comme une cloche qui sonnait dans ma tête alors que je me cachais derrière un tonneau, un sourire partagé entre la douleur et la joie se faisait voir sur mes lèvres.
-Où tu te caches?!
Un tonneau éclata de nouveau avec l'impact d'un autre projectile fait de terre sûrement. Ses pas se faisaient entendre, comme-ci il marchait dans une flaque. C'était à ce moment que je sortais de ma cachette, ma magie étant concentrée dans ma main droite que je tendais pour faire apparaître une marque magique, envoyant une sphère de foudre qui se dirigeait vers ma cible tandis qu'elle faisait de même mais pour créer un mur de terre... Mais, hélas pour lui, avec tout ce vin qui se trouvait sur le sol, son me s'en retrouvait également recouvert et devinez quoi? Comme pour la plupart des liquides, ils sont conducteurs! À peine la sphère avait atteint le mur rougeâtre qu'un crépitement se faisait entendre ainsi qu'un gémissement venant du tavernier qui devait s'être prit un coup de jus. Je prenais l'une des torches accrochés au mur le plus proche de moi alors que le mur éclata, ses fragments me ratant de peu alors que j'envoyais une autre sphère qui venait atteindre le tavernier lui même.
-Dis bonjour à ta femme de ma part! *disais-je tout en ricanant d'un air triomphale*
Sortant de derrière l'un des tonneaux qui m'avaient servit d'abri pour cette contre-attaque du tavernier, je me relevais avant de jeter la torche dans la flaque de vin où se trouvait encore le pauvre. Son visage se crispait d'avantage de par la peur, voyant les flammes s'étendre avant qu'elle ne vinrent grimper sur lui. Les effets de paralysie s'estompèrent de nouveau alors qu'il se débattait en poussant des cris de douleur stridents qui devaient se faire en haut. Il courait, se cognait contre les tonneaux avant de commencer à s'arrêter, tombant à genoux et finissant par mourir, son corps se noircissant. Les chiens étaient terrifiés, autant par les flammes que par leur maître assassiné.
Pour finir ce travail, il ne me manquait plus qu'une chose. J'arrachais les bouchons de plusieurs tonneaux que je décrochais rapidement, le vin et d'autres alcools s'étendant dans la pièce et attisant les flammes qui grandissaient et commençaient à lécher le plafond. Des cris de terreur se faisaient entendre en haut, au rez-de-chaussée. L'incendie prenait de l'ampleur, je regardais un instant avant de prendre les escaliers et sortir par la trappe. Visiblement, les flammes avaient consumaient plus vite la taverne que je ne le pensais, les flammes se propageant déjà à cet étage. Les personnes avaient pris la poudre d'escampette sauf l'un des gars que j'avais engagé. Le corps de son compagnon étant en train de prendre feu alors qu'il se réveillait, se mettant à pousser des cris d'agonies en se roulant sur le sol en vain. Le seul survivant rampait, sûrement avait-il eu la jambe cassé. Je m'approchais de lui, son regard se posant sur moi alors qu'il allait me demander quelque chose. Il n'en avait pas eu le temps, venant lui donner un violent coup de pied à la tête qui lui fit perdre conscience avant que je ne le poussais vers les flammes.
-Allez... Il est temps de... Se tirer...
Je me mettais à courir, avec du mal puisque j'avais toujours ces douleurs au dos ainsi qu'au ventre et à la tête qui revenaient faire surface. D'un bond, je sautais par l'une des fenêtres à double battant qui avait eu du mal à s'ouvrir avec la tempête qu'il y avait à l'extérieur, m'étalant sur le sol alors que le sable me fouettais le visage lorsque je me relevais. Il fallait dire que cette tempête de sable arrivait bien mais je n'allais pas pouvoir quitter la ville, je me dirigeais donc vers l'hôtel auquel j'avais prit une chambre afin de pouvoir me mettre à l'abri de ce sable qui m'égratignait la peau et attendre qu'elle se calme pour m'éclipser. Avec tout ce sable qui s'abattait sur la ville, personne n'avaient pu me voir ou du moins, je l'estimais.