Messages : 24 Date d'inscription : 10/06/2017 Feuille de personnageExpérience : (16/290)Réserve de magie: (2900/2900)Niveau / Rang / Joyaux: Groupe: Mage Indépendant Envoyer un MP Lyriah Kurona | Sujet: Lyriah Kurona - [100%] Mer 14 Juin - 0:25 | |
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L'album photo devant lui paraît ancien et est recouvert de poussière. Ses bords sont légèrement cornés et brûlés. Il est lourd. Il l’observe attentivement, s'apprêtant à découvrir son contenu. Il ouvre la page de garde, plusieurs photos tombent au sol. Un bruit surgit. Quelqu'un est là. Il se retourne. Devant lui, une silhouette au loin se tient droite, la tête légèrement penchée vers le sol. Cette silhouette est vêtue d'une grande cape noire et de sa capuche rendant impossible à identifier la personne qui se dissimule en dessous. Il ne sait pas comment réagir, il est épris d'un sentiment d'inquiétude. C'est ce que dégage naturellement cette personne. Le vent souffle. L'inconnu perd la capuche qui trône sur sa tête : c'est une jeune femme.
Elle n'est pas très grande frôlant le mètre soixante-sept. La pâleur de sa peau est comparable à la couleur de la neige, un couleur qu'il aime décrire comme polaire. Il est surpris par la beauté de celle-ci, si bien qu'il est incapable de décrocher un mot. Une silhouette fine et féminine est cachée sous cet accoutrement trop grand pour elle. Tellement grand qu’on discerne à peine les vêtements qu’elle porte en dessous, ainsi que ses mains recouvertes par de grandes manches. Il fronce les sourcils et les yeux pour mieux l'inspecter du regard. Cachés par une frange se trouve deux beaux yeux en amandes. Il fait un pas en arrière. Quelque chose l'interpelle : la couleur énigmatiques de ses yeux. L'un est d'une couleur à double tranchant : le mauve. D'une allure électrique et synonyme de solitude et de mélancolie, de rêve même. L'autre d'une couleur rafraîchissante et tonifiante : le vert, rappelant l'espérance. Il ne peut s'empêcher de détourner son regard du sien tant il est perçant, déstabilisant et empreint d’une honnêteté sans faille qui met mal à l’aise. Il est peut-être même effrayant, si froid que des sueurs froides lui parcourent le dos. Tout cela, orné de grands cils noirs de poupée qu’il ne s’explique pas.
Il l'observe soupirer et remarque ses lèvres si fines, si parfaite d'un ton légèrement rosé. Il ferme les yeux quelques secondes, plusieurs fois même. Il s'interroge d'une éventuelle illusion. Elle ressemble en tout point à une poupée de cire que l'on garde précieusement dans son emballage. A nouveau le vent souffle. Ses cheveux fins ondulent dans le vent. Ils sont d'un noir corbeau aux reflets bleutés. Ils sont longs. Très longs puisqu'ils lui arrivent au niveau des reins. Il s'envie de pouvoir les caresser, de pouvoir vérifier physiquement la douceur qu'ils laissent imaginer. La brise s'évade. Il constate qu'eux même sont ondulés naturellement. Puis il regarde sa bouche, qui s’étire continuellement sur un sourire. Il est sous son charme.
Sans bouger, il continue de la contempler. Elle ôte avec élégance la cape noire qui la recouvre, et là, il découvre une jeune femme aux courbes merveilleuses tant bien les hanches que la poitrine. Pas une seule cicatrice ne parcoure son corps, pas un seul grain de beauté. Elle semble lisse, douce... Il sourit, mais au fond il est déçut. Elle porte une tenue plus simple qu'il ne l'aurait imaginé, pas aussi légère qu'il l'aurait voulut. Un short en jean noir, un haut ajustant sa taille mais simple et des chaussures basses à semelles compensées, voilà ce qu'il admire. Il saisit que ce n'est pas la princesse en robe et en talon aiguille, qu'elle ne le sera jamais. Elle fait un pas vers lui, son sourire agréable se change rapidement en un sourire carnassier. Doucement, elle lui adresse quelques mots dont la voix est aussi douce que celle d'une mère qui berce son enfant mais aussi froide qu'un iceberg. Il se rend compte qu'elle n'est pas celle qu'il croyait. Ces mots le perforent tel des poignards, il se sent mal à l'aise. Il n'aperçoit plus que ses délicates lèvres pulpeuses s'entre ouvrir. Il réalise qu'elle n'est pas ordinaire. Que ces derniers mots, seront les derniers qu'il vient d'entendre.
[657 mots.]
« Lyriah... est très complexe. Moi-même je ne saurais la décrire avec perfection. Je ne connais que les principaux traits de son caractère, ceux qu'elle a le plus souvent fait ressortir sous mes yeux. Son état psychologique évolue constamment, je pourrais même dire qu'elle est dans sa phase de construction d'identitaire. Son enfance ne fut pas conforme à ce qu'elle aurait dû être, lui laissant beaucoup de lésion. Depuis qu'elle est toute petite, elle se contente de vivre une journée après l'autre, du mieux qu'elle le peut. Ces antécédents laissent à penser qu'elle est toujours atteinte d'un trouble de la personnalité antisocial, caractérisé par une tendance générale à l'indifférence vis-à-vis des normes sociales, des émotions et droits d'autrui ainsi que par un comportement impulsif.
Elle n'est pas née sociopathe, elle l'est devenue. Ils l'ont rendu ainsi. La sociopathie s'explique par l'environnement social, et en prenant conscience du sien, on peux parvenir à le comprendre facilement. Lyriah a d'énormes difficultés à ressentir les émotions humaines, aussi bien à l'égard d'autrui qu'à son propre égard. Il y a une grande possibilité qu'elle ignore même la douleur physique ressentie et qu'elle ne montre aucun signe de crainte lorsqu'elle est menacée ou en danger. Ce qui peut expliquer son manque d'empathie lorsqu'elle est confrontée à la souffrance des autres ou encore à la sienne. Néanmoins, quelques fois, elle parvient à comprendre certaines émotions mais n'agit pas au regard de normes. Elle ne sait pas le faire, tout simplement. À ce sujet, la mort n'est synonyme de rien pour ma chère petite, si négligeable qu'elle peut être capable de retirer la vie à qui que ce soit sans aucune hésitation. La vue du sang ne l'effraie pas, les hurlements ne l'atteignent pas... Elle est omniprésente dans ces moments.
Outre cela, Lyriah à beaucoup de problèmes avec les figures d'autorité et adopte un comportement proche de celui de l'anarchiste, agissant souvent en faisant justice soi-même. Elle ne connaît pas les remords, elle est indifférente ou incapable de se justifier après avoir blessé, maltraité ou volé autrui. Même si, dorénavant, Lyriah sait faire la différence entre ce qui est bon et mauvais dans notre monde. Son côté sauvage ne vient pas nécessairement du fait qu’elle n’aime pas les gens, elle n'a pas choisi d'être ainsi. Elle l'est parce qu’elle n’a jamais appris à vivre en communauté. Elle est méfiante, toujours sur ses gardes, égoïste parfois, et solitaire, par définition. Lyriah est donc une jeune fille très réservée et renfermer sur elle-même. À aucun moment elle n'évoque son histoire, comme si jamais rien ne s'était passé. Malheureusement, elle incarne l'individualisme à l'état pur. Souvent, elle a tendance à s'affirmer indépendamment des autres, à ne pas faire corps avec un groupe. Elle n'a rien de ce qu'on pourrait appeler l'esprit d'équipe s'il s'agit d'individus qu'elle ne porte pas à coeur.
Miraculeusement, si sa froideur et son apparente cruauté peuvent ne pas rebuter certaines personnes, outre la première approche et si vous tentez de creuser un peu ce qui lui sert de carapace, vous pourriez alors voir qu’elle n’est pas si vile qu’il n’y paraît. Au fond, une part d’elle qui vous tendra la main, si vous le lui demandiez, et vous aidera, si vous trouvez grâce à ses yeux. Mais qu’on ne s’y trompe pas, elle ne s’attache pas ou peu. Lyriahn'a jamais connu l'amour, et une seule fois l'amitié, qui fut pour elle une déception. Un véritable impact qui fait que ses amitiés seront difficiles à porter de qui que ce soit. Qu'elle vous adresses un bonjour quotidien sera déjà la preuve qu'une partie d'elle vous considère dans ces « peu ».
Lyriah est très observatrice, elle est capable de remarquer de minimes détails dont personne d'autre ne saurait le faire. De ce fait, il est souvent probable qu'elle anticipe certaines situations à venir, ce qui lui permet de se préparer avant même que quiconque ne s'en aperçoive. Elle a une capacité d'apprentissage surprenante, rarement il faudra lui remontrer deux fois à comment réaliser un nouveau sort, le reste ne résidera plus que dans la pratique. Quant à sa mémoire, elle n'a aucune limite. Lyriah est capable de se souvenir d'événements sans importance comme s'ils dataient de la veille.
Elle n'est pas matérialiste pour un sou, se contentant de ce qu'elle a et ne portant pas de grande importance aux choses en général. Mais elle se battra corps et âme pour garder le peu de choses auxquelles elle tient et qu'elle n'aimera pas prêter. Elle n'a pas grand-chose, non, mais ce qu'elle a, est vraiment important pour elle. Si elle a bien horreur d'une chose, il s'agit bien des contacts physiques. Elle ne supporte pas que des inconnus s'approchent trop près d'elle, et si cela doit se faire, alors laissez-la faire elle-même. C'est un conseil d'ami que je vous donne.
Si je devais parler du côté positif de Lyriah, je dirais qu'elle pourrait se révéler être une excellente meneuse de groupe si elle le souhaitait, d'une part de la force de son ambition et de l'autre par son côté stratège venant tout droit de ses observations. Elle ne se rend pas compte de tout cela, pourtant, une autorité naturelle se dégage d'elle, et, elle sait se faire craindre. Sans même prendre la parole. Lyriah est une jeune fille capable de résoudre un problème d'envergure en seulement quelques minutes. C'est incroyablement étonnant. Passionné depuis son enfance par les mythes et récits de Fiore, Lyriah se montre merveilleusement douée en ce qui concerne le savoir de la magie. D'ailleurs, elle aime par-dessus tout qu'on lui conte ces histoires, encore et encore, il s'agit du seul et véritable moyen d'attiser toute son attention.
Libre comme l'air, c'est une expression qui lui correspond bien depuis quelques années. Lyriah n'est pas une personne faite pour vivre enfermer dans une cage. Elle est avide de découverte, de nouveaux paysages, de nouveaux récits anciens. L'horizon ne lui fait pas peur, l'inconnu ne l'effraie pas au contraire, elle semble attirée par celui-ci. C'est une jeune fille qui apprécie à haut point la nature, si bien qu'elle passe la plupart de son temps en extérieur.
Au fil du temps, Lyriah semble ressentir de plus en plus de nouveaux sentiments, et à les reconnaître mais elle reste très fragile psychologiquement. D'un mental d'acier certes, mais aussi fragile que le cristal. Le moindre détail qui peux la marquer, et ce même un infime, peut être révélateur d'un véritable effet négatif sur elle, et de nouveau, l'avancée qu'elle aura faite jusque-là retombera dans l'oubli. Ce cercle vicieux semble ne jamais se finir. Heureusement pour elle, elle est d'un courage sans pareil, et n'abandonne jamais ce qu'elle entreprend, ce qui la rend persévérante. »
Journal d'un Maître et d'un Père. Jour X. Temps Y. Page 2 - "Lyriah". [1113 mots.]
Lyriah a appris à maîtriser la magie de l'eau lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant, de ce fait, elle a été montrée capable de maîtriser incroyablement bien cette magie. Pouvant produire et manipuler de l'eau à sa guise, elle est capable de manier tant bien la pression que la température de celle-ci. Cette magie, extrêmement polyvalente, peut donc être utilisée à des fins diverses allant du simple fait de rendre le temps pluvieux jusqu'à pouvoir transformer son propre corps en eau. Un tel emploie de sa magie lui permet de devenir insensibles aux attaques physiques et magiques, qui ne font que la traverser sans lui causer de dommage. L'eau du corps de Lyriah peut également être usée comme moyen afin de lancer d'autres sorts liés à cette magie. L'eau peut être manipulée à son avantage, en effet, de grandes masses de liquide possédant une force remarquable peuvent être utilisées pour infliger des dégâts aux cibles en les balayant avec de l'eau. Un effet semblable peut être obtenu en utilisant des courants à haute pression. La pression est aussi manipulable dans une large mesure, le liquide peut devenir une arme tranchante efficace, agissant comme une lame réelle. Les tourbillons générés par cette magie, combinant force de rotation et puissance de tranchage, peuvent facilement réduire un solide (comme la roche) en morceaux. Lyriah est également en mesure de construire des dômes d'eau autour d'elle afin de se protéger d'éventuel attaque à son encontre. Il semblerait d'ailleurs, que certains de ces sorts se révèlent être plus efficaces et puissants lorsqu'elle se trouve en situation critique, ou sous ciel pluvieux.
Évolution : Le pouvoir de Lyriah, ayant déjà un niveau très satisfaisant n'a cependant pas atteint son maximum. La jeune fille n'est pas encore en mesure de créer des dômes d'eau pouvant priver ses adversaires d'air lorsque ceux-ci leur retombent dessus, ou bien encore de créer d'important ras-de-marée. D'ailleurs, de son caractère individualiste, la demoiselle ne maîtrise pas l'art de pouvoir combiner sa magie avec celle d'un autre mage, ce qui sera certainement l'élément majeur à faire évoluer au cours de son histoire. Quant à ses créations de grande ampleur faites à partir de matière liquide, comme des dragons, mise à part la malaxation de leur forme, ils ne sont pas encore prêt à employé au combat faute de ne pas encore réussir à " tenir les fils " et de ne pas avoir mis aux points leurs articulations.
- Chapitre I - Oh Lyriah, Sweet Lyriah.:
Ch. I - Oh Lyriah, sweet Lyriah.
« La naissance de Lynn, ou plutôt devrais-je dire de Lyriah, remonte à vingt-quatre années déjà. Elle est née lors d'une nuit d'hiver, dans une clinique privée. Sa mère souhaitait la tranquillité, la sûreté et le professionnalisme des médecins, dont son père faisait partie de l'équipe à l'époque. Vous l'aurez compris, je ne suis pas le vrai père de Lyriah. Sa mère était professeur et archéologue. Ses parents disposés de tout ce dont il faut pour être heureux, ils nageaient dans l'argent, avaient une demeure luxueuse et titulaires de métier de rêve. Ils vivaient serin, pourtant, l'un ne comprenait jamais rien au monde de l'autre mais ils réussissaient plutôt bien à accorder leurs différences. Sa mère vivait de magie et le cœur façonné par les mythes et récits anciens qui berce le pays de Fiore. Son père lui, n'avait que de tête pour la médecine.
C’est alors avec la plus grande joie qu'ils ont découvert que c’était une petite fille. Sa mère souhaitait pour elle un avenir radieux qui marcherait sur ses pas et poursuivrait ses rêves les plus fous. Tandis que son père lui, souhaitait pouvoir chérir cette petite fille telle une princesse qui n'aurait aucun défaut. Ils n'avaient encore jamais évoqué le sujet de son prénom au cours de ces neufs mois de grossesse. Son père souhaitait qu'elle porte le prénom de sa défunte grand-mère, ''Lynn'', tandis que sa mère préférait ''Mavis''. Ce sujet fut le premier et véritable conflit au sein de leur couple. Soit, l’événement déclencheur du futur catastrophique de Lyriah. Il était impensable pour son père que sa fille porte un prénom aussi délicat, faute des événements actuels mais sa mère, elle, refusait catégoriquement qu'elle porte le prénom d'une entité méconnue et sans importance. Après de nombreuses disputes sous les regards ébahis des infirmières, le couple a finalement réussi à mettre une terme sur la décision. Ce fut sa mère qui préféra laisser son mari avoir gain de cause. »
Il soupire, le cœur gros pour la fillette puis continue sur son récit.
« Ils habitaient dans un quartier riche de Tuly. L’arrivée de Lyriah à la maison fut un véritable chamboulement dans leurs vies. Rapidement, ils ont pris conscience de leur incapacité à gérer à la fois leur enfant et leurs métiers. Lyriah fut délaissée dès les premiers jours de sa naissance dans les bras des domestiques de la demeure, parfois pleurant plusieurs heures seules sans que personne ne s'en préoccupe. Ce fut alors sa mère qui sacrifia son métier pour élever la gamine. Cette solution devint bien vite un nouveau conflit. Chaque jour, sa mère ne pensait qu’à lui instruire tout ce qu’elle savait sur les mythes et légendes de Fiore, lui contant les incroyables histoires de la guilde de Fairy Tail. Son père, lui, trouvait le comportement de sa femme révoltant. Pour lui, ces histoires afin de l’endormir étaient à l'encontre des contes de fée pour enfants, toutes autant les unes que les autres. Cette fois-ci, il n’a rien dit. Il a fermé les yeux sur ces histoires pour éviter d'éventuelles accrochages de couple.
Plus les mois défilés, plus il constatait que sa femme, toujours coquette auparavant, ne l'était plus. Elle ne prenait plus soin de son apparence. Elle se négligeait physiquement. Il éprouvait avec honte du dégoût envers sa compagne. Il se sentait délaissé par sa femme. Il fut pris d'un sentiment de jalousie et de rivalité face à sa propre fille. Lyriah était pourtant si jeune à cette époque... Il la rêvait princesse et voilà qu'elle allait se faire souiller par mille et une histoire où la pitié n’existait pas, où des personnes ampli d'insolence deviendront ses héros. C'est tout du moins ce qu'il pensait et il n'acceptait pas le monopole que faisait sa femme sur sa fille. Leur mariage s'émiettait de jour en jour. »
- Chapitre II - Look at the Pain.:
Ch.II - Look at the pain.
« Le début de son histoire avait déjà pris tournant décisif et Lyriah ne vécut pas une enfance ordinaire comme elle l'aurait mériter. Je me souviens encore, cette fois-là, où j'étais convié à un repas d'affaires chez eux, et bien que la soirée s'annonçât excellente, elle dérapa bien vite. Son père, fière des premiers mots de sa fille, avait interrogé la petite en lui demandant de prononcer son nom devant toute la tablée. La pauvre enfant répondue d'un air innocent mais enjoué :« Mavis ! » s'enthousiasma-elle un sourire à croquer aux lèvres. Tout le monde riait, ou presque. Je me souviens encore du bruit qu'avait provoqué l'énorme gifle qu'elle avait reçue de la part de son père. Les rires ont cessé dès cet instant, et tout le monde fut offusqué par ce geste, ne comprenant pas ce qui venait d'arriver. Dès lors, son père s'était retiré de table sous les cris incessants de sa mère et les pleurs de la petite. Après ce moment inexpliquer, il renvoya tout le monde. Mettant à la porte un à un les invités présents à ce repas. Ce soir-là, personne n'eut le courage de défendre Lyriah, et nous avions eu tort.
À l'âge de l'apprentissage scolaire, je la revois encore s’enfermer dans sa chambre et entendre ses sanglots lorsque son professeur à domicile la rabaissait plus bas que terre à chaque fois qu'elle donnait une réponse incorrect. Elle devait étudier studieusement, seule, sans jamais dire un seul mot. Il était hors de question qu'elle aille à l'école courante comme tout le monde. A cette même période, sa mère venait de reprendre le travail et n’était quasiment plus là. Comme si elle se désintéressait de sa fille en la voyant grandir. Son père, opportuniste, a alors rattrapé le temps qui lui avait été volé jusque-là et l'a alors façonné à son image. Lyriah devait réagir à la hauteur des attentes de son père, souriant quand il le désirait, riant quand il le voulait... Si ce n'était pas le cas, la pauvre enfant subissait en guise de punition les coups de son père. Elle cessait d’être une enfant pour devenir une machine. Souvent en déplacement, sa mère ne prêtait pas attention aux hématomes que portait sa fille. Lyriah n'avait pas le droit de mettre un pied en dehors du jardin de la demeure, par ce fait, personne ne se souciait de l'horrible traitement dont elle était victime. Lors des nombreux repas d'affaires de son père, elle devait se soumette aux consignes de celui-ci : Robe, talons hauts et bien sûr, interdiction de quitter la table pour s'amuser avec les autres enfants. Je me souviens encore ces phrases qu'il lui chuchotait à l'oreille à chaque fois que le regard de la petite se dirigeait sur ceux de son âge. ''Tu n'es pas une souillon comme ta mère te l'a enseignée, tu es une princesse. Ma princesse. Jamais tu ne dois perdre ton temps avec de tels enfants sans avenir.'' »
Il relève la tête, son regard fuyait celui de son interlocuteur, dégoûté par la vie de cette pauvre enfant.
« Elle eut l'incapacité de s’épanouir avec ses parents. Elle ne souriait plus, elle ne rigolait plus, elle ne pleurait plus... Elle était tel un mur, présente mais complètement vide. Elle était devenu insensible à tout ce qui l'entourait. Les coups de son père ne l'effrayaient plus, ils étaient devenus son quotidien. Puis à ses neuf ans est arrivé l’accident. À jamais elle en fut changée. Je suppose même que je porte une partie de ma responsabilité dans cette histoire. De nouveau seule avec son père, elle eut la mauvaise idée de lui désobéir et lorsqu'il voulut lui infliger sa punition habituelle, elle ne resta pas en place. Entre-temps, et au vu de ma fréquente présence chez eux, j'étais devenu secrètement le maître de Lyriah et lui enseignait la magie de façon à ce qu'elle puisse se défendre en cas de dernier recours mais... Je ne pensais pas qu'elle irait jusqu'à blesser gravement son père. Je l’ai appris en me rendant sur place, comme chaque soir. Et je l'ai découverte assise à côté du corps gisant dans une flaque de sang. Je me rappelle de ses yeux vairons ternis par l'incompréhension et le visage inexpressif. J'ai compris que j'avais commis une erreur en l'impliquant dans ces histoires de magies. Je me suis littéralement décomposé à la nouvelle. J'avais sous-estimé cette enfant, et surtout, son état psychologique. Comme si de rien n'était, Lyriah m'a regardé une dernière fois et est allée dans sa chambre. Je n'ai pas eu d'autres choix que de prendre en charge l'état critique de son père et de le guider au plus vite dans un centre médical. »
Il passe lentement la main sur son visage en prenant une inspiration.
« C'est à partir de ce jour que ses parents se sont aperçu qu'ils avaient affaire à une gamine dont les traits de caractère s'assemblaient coller à celui d'une sociopathe. Ils niaient totalement leurs responsabilités dans cette histoire. Bien qu'elle ne l'était pas, au fond de moi, j'ai toujours considéré cette enfant, comme la mienne. Je l'ai vu grandir après tout. Peut-être avec plus d'attention que ses parents. Après de nombreuses entrevues avec ses paternels et un accord réciproque, j'ai obtenu la garde de Lyriah. Dès ce jour, elle eu la liberté de choisir son identité. Je n'avais qu'une envie : qu'elle rattrape le temps perdu. Elle a choisi son prénom, et a pris mon nom. Nous avons repris une nouvelle vie comme si de rien n’était. Ses parents ont vendu la demeure familiale et sont partis s'installer dans les campagnes du nord. Il ne restait plus qu'elle et moi. »
- Chapitre III - Nobody save Her.:
Ch III - Nobody save her.
Il s'enfonce dans le divans où il est assis, se relève ensuite et se dirige au bord de la fenêtre.
« Lyriah ne parlait presque pas. Son état m'inquiétait. Elle s’est mis à suivre des cours par correspondance et a continué d'étudier ces récits qui l'intéressaient tant, ceux que sa mère lui comptait autrefois. D'ailleurs, elle ne semblait éprouver ni de haine ni de colère envers eux... Elle ne m'a jamais posé de question à leurs sujets. C'était déstabilisant pour une enfant de son âge. Parfois elle s’amusait à me parler de ses " amis " . Je savais qu'ils n'existaient pas, mais je ne voulais pas l'offenser alors je l'écoutais me compter ses récits... Elle n'a jamais voulu sortir découvrir les autres enfants de son âge. Un traumatisme qui la suivra certainement toute sa vie... Le jour de ses dix ans, il s’est opéré un changement majeur en elle. Elle tenait des conversations entières, seules, sans jamais rien y trouver d’anormal. Je n’y ai rien compris, mais ses sauts d’humeur m’ont fait trembler plus d’une fois. Elle passait des rires à une haine que je ne comprenais pas. J'ai commencé à réaliser que son état psychologique ne s'était toujours pas stabilisé et encore moins amélioré. À nouveau, je m'étais trompé. Pour contenir ses émotions, je me suis mis plus sérieusement à l'entraîner. J'ai établi un entraînement simple et quotidien, améliorant son combat au corps-à-corps puis ensuite son endurance, avec la course. Parfois, je perdais espoir en la voyant indifférente face au mal que je me donnais pour elle, mais je ne pouvais pas me permettre de la laisser plus seule qu'elle ne l'était déjà. J'ai réinstauré les pratiques de la magie dans ses entraînements, celle de l'eau. Je ne pouvais pas me permettre de lui enseigner la dislocation, ça me fend le cœur de le dire mais elle était bien trop dangereuse pour cela. Lyriah n'était pas une enfant, c'est une arme sans cœur que quiconque de malintentionné pouvait se servir. Elle n'avait pas mauvais fond, au contraire, c'était une bonne gamine mais elle n'avait pas la moindre idée de sa responsabilité civile.
Quelques fois, je la retrouvais seule dans le bois qui bordait la maison, et malgré son jeune âge, elle ne perdait pas un instant pour louper une séance d'entraînement. Elle s'améliorait incroyablement vite, et même si j'en étais fier, j'étais inquiet de ce qu'elle pouvait faire de cette force. De jour en jour je constatais le fruit de ses efforts et elle en demandait toujours plus. Elle ne savait pas s'arrêter. La vue du sang ne lui faisait aucun effet. Plusieurs fois je me vu obligé d'intervenir car elle ne se rendait pas qu'elle atteignait ses limites.
Je n'eus pas d'autre choix que l'obligation de reprendre son éducation à zéro pour tenter de la sauver. Tant bien que mal, je mettais mes plus gros effort pour lui apprendre les valeurs et les coutumes de nos vies.Ni la vie, ni la mort ne lui parlait. Elle ne les craignait pas. Je ne savais plus quoi faire. J'ai fini par entrer dans son jeu, je lui ai appris ces valeurs autrement, en lui comptant moi aussi le récit de Fiore mais cette fois-ci, des guildes actuelles et leurs membres. Elle m'écoutait avec l'une des plus grandes attentions, souvent elle m’interpellait pour me demander ce qu'était la peur, la joie, la colère ou encore l'amour. Lorsque je lui expliquais ces termes, elle n'avait pas l'air de les comprendre mais hocher la tête pour ne pas me décevoir. »
- Chapitre IV - The Meeting of Hope.:
Ch IV - The Meeting of Hope.
Il se tait pendant plusieurs minutes, on aurait pu croire qu'il s'agissait de la fin de cette fameuse histoire, puis il reprit son courage à deux mains et s'y remit rapidement.
« Lyriah approchait de ses douze ou treize ans, je ne me souviens plus exactement. Son état n'avait pas connu de dégénérescence depuis longtemps, elle commençait seulement à m'être plus proche, en m'adressant la parole plus souvent. Lors de mes sorties en ville, elle m'accompagnait désormais mais ne supportait pas que des inconnus l'approche où lui adresse la parole. Lyrah sortait toujours vêtue de sa grande cape, et plus d'un furent surpris des menaces dont elle était capable de faire et de la repartie dont elle faisait preuve. Surtout à la taverne où je me rendais souvent. Personne ne connaissait son histoire, et je ne me suis jamais permis de la crier haut et fort. Dans certains cas, je me revoie encore intervenir pour éviter qu'elle ne déclenche trop de grabuge en ville, sur les marchés. J'avais oublié une chose dans son éducation : le système monétaire. Faute de cet oubli, il n'était pas rare de la voir se servir sur les étales des maraîchers, et plus d'une fois elle s'est fait réprimandée. Elle ne s'en rendait pas compte, alors je m'excusais auprès des commerçants pour elle. Plus elle le faisait et moins elle réussissait à se faire prendre, je n'en suis pas fière mais elle était devenue une sacrée voleuse à l'étalage et des rues. Je ne pouvais rien lui dire, car à chaque fois qu'elle le faisait, elle m'offrait l'objet en question. Il s'agissait des seules fois où je voyais un sourire sur son visage. Alors je me contentais de lui ébouriffer les cheveux, et de la remercier.
De plus en plus, Lyriah se mettait à sortir seule de jour comme de nuit, je me faisais du souci, elle était encore jeune mais je ne pouvais pas l'empêcher de découvrir le monde comme ses parents l'avaient fait.
De cette période, une histoire me marqua plus que les autres. Lyriah s’était absentée quelques heures, plus que d'habitude, et ne la voyant pas revenir je commencais à me poser des questions. Quand je l'ai retrouvé, elle était en compagnie d'un jeune garçon un peu plus vieux qu'elle et tous deux semblaient avoir des soucis. Je fus surpris du courage du petit, et même très reconnaissant du fait qu'il ai protégé Lyriah. Ce jour-là, Lyriah s'était attaqué à ce pauvre garçon afin de lui voler son épée.Bien qu'elle soit plus jeune, elle n'avait pas eu de mal à le plaquer à terre pour arriver à ses fins mais celui-ci ne fut pas décidé à ne pas lui tenir tête. Après une course-poursuite dans la forêt, Lyriah s'est retrouvée face à un homme malintentionné qui, à son tour, voulait lui voler ses biens et c'est à ce moment précis que le jeune garçon a pris sa défense. Je suis arrivé peu de temps après, et de mon renommé, l'homme n'a pas hésité une seconde à prendre la fuite.
J'ai remercié le jeune garçon comme il se fallait et l'ai alors convié au repas. Shiro Scarlett était son nom. Son nom ne me laissait pas indifférent, et même si je ne lui ai pas demandé, je m’interrogeais sur ces ascendants. Après une longue discussion avec cet enfant et voyant son enthousiasme pour l'apprentissage de la magie de la dislocation, j'ai finalement accepté sa requête et l'ai accepté en tant que disciple. Pas seulement pour lui, mais aussi pour Lyriah. Il serait peut-être d'une aide précieuse pour son évolution. Voir un enfant de son âge l'aiderait peut-être. C'est ce que je me disais. »
- Chapitre V - Don't go, she needs you.:
Ch V - Don't go, she needs you.
Un sourire s'afficha en travers de son visage, un sourire ampli de nostalgie certainement. Il relève la tête et poursuit.
« Lyriah restait indifférente face à mon nouveau disciple, elle évitait tout contact avec celui-ci. Elle ne comprenait pas ce qu'il avait de plus qu'elle pour que je lui enseigne la dislocation, alors qu'elle, n'en avait jamais eu le droit. Comment lui dire que cette magie était trop dangereuse pour quelqu'un comme elle ? Je n'ai simplement pas répondu à ces questions. Je détournais le sujet, répondait à sa question par une autre jusqu'à ce qu'elle cède l'affaire. Les jours passaient un à un, et c'est au bout de plusieurs semaines qu'enfin Lyriah semblait être intéressé par Shiro. Plus exactement depuis que j'eus l'idée fusionné leurs séances d'entraînements. Ils se combattaient tous deux, c'était plus simple de cette manière et Lyriah savait déjà beaucoup de choses. Je les ai faits me combattre en équipe, Shiro n'avait aucun mal à s'adapter mais Lyriah, elle, n'avait pas la moindre de ce que pouvais être l'esprit d'équipe. Ils ont perdus de nombreuses fois faute de ce détail.
De fil en aiguille, Lyriah a finalement commencé à adresser la parole à Shiro en dehors des entraînements, même si ce n'était qu'un simple bonjour, c'était un effort incroyable de sa part. Plus ils étaient ensemble et plus Lyriah semblait aller mieux. Elle recommençait à rire, à sourire, elle semblait reprendre confiances. J'étais plus qu'heureux, et je retrouvais espoir pour elle.
Ces enfants grandissaient plus vite que je ne l'aurais imaginé et je n'avais pas vu le temps passer. Lyriah était devenue une très jolie jeune fille. Elle avait assimilé la part des choses entre le bien et le mal malgré ses difficultés à identifier ses sentiments. Elle devenait plus responsable de ses actes et commençait à ressentir ce que l'on nomme l'empathie. Tout semblait être parfait pour que Lyriahvole de ses propres ailes et pourtant... ce ne fut pas le cas. L'entraînement de Shiro toucha à sa fin, il était temps pour lui de reprendre la route. La veille de son départ, Lyriah n'était pas présente à la maison et ne l'avait toujours pas été au crépuscule du départ. Shiro avait patienté plusieurs temps, mais toujours rien. Je revois encore son visage lorsqu'elle est rentrée et je lui ai appris la nouvelle. C'était la première fois que je la voyais réagir ainsi. Elle semblait désemparée. Elle ne s'est jamais remis du départ de celui-ci. Sans qu'elle s'en aperçoive, elle avait fait de lui son ami. Pour quelqu'un comme elle, cette première expérience fut gravement néfaste. Les jours suivants je l'ai rarement vu, elle sautait les repas et ne passer plus que son temps à l'entraînement au bord de l'eau. Je n'osais rien lui dire, de peur d'aggraver son cas. Une chose était sûre, elle ne voulait plus se lier d'amitié pour qui que ce soit. Shiro n'y était pour rien, je le savais, mais Lyriah n'était pas apte à le comprendre. »
- Chapitre VI - New start, New life.:
Ch VI - New start, New life.
Son expression faciale repris un air terne. Il était ailleurs, dans les nuage, le regard perdu.
« À la vingtaine, Lyriah devenait indépendante, elle quittait de plus en plus la maison, et de plus en plus longtemps sans jamais me dire sa destination ni même son objectif. Elle était devenue une mage incroyablement douée alors je n'avais plus à m'inquiéter. Pourtant, quelque chose clochait. À chacun de ses retours, elle revenait avec pochette d'argent qu'elle m'offrait, je ne savais pas exactement d'où il venait et jamais elle ne me répondait sur le sujet. Je ne le savais pas à ce moment-là, mais elle était devenue mercenaire à ces temps perdus, réprimant elle-même les hors-la-loi. En toute illégalité. Elle savait la gravité des faits et des peines encourus, mais elle rêvait d'un monde utopique où le mal ne triomphe pas. Sa pathologie, minime mais encore présente à ces instants, lui était d'une aide plus que bénéfique. Elle vivait ailleurs, dans un monde qui n'est pas le nôtre, celui de l'Anarchie. Plus d'un soir je lui ai fait face, tentant bien que mal de la résonner, de lui faire entendre raison mais elle était devenue très impulsive, certaines fois mêmes agressives.
C'est par le mal que Lyriah eut la malchance de prendre conscience de ce dont je voulais la protéger et surtout, de la prévenir. Ce fut le jour où un groupe d'hommes du villages voisins furent arrivés à la maison. Après m'avoir mis une bonne raclée, ils ont saccagé toute la maison. Heureusement pour moi, Lyriah est rentrée au même moment, avant même que l'un d'entre eux ne me vole la vie. Sans hésitation, c'est avec une rapidité hors pair qu'elle a agi. Son comportement me fit presque froid dans le dos. Ils succombaient un à un, les techniques qu'elle avait développées tout au long de ses années refaissait surfacent avec la plus grande des haines qui soit. Elle était incontrôlable. Son masque venait de tomber, elle agissait sous sa véritable nature. Les corps tombés les uns après les autres, lourdement au sol. Elle m'offrait un spectacle des plus horribles qui soit, un véritable bain de sang. Lorsqu'elle eut fini, elle se précipita vers moi, le visage souillé par le sang et les larmes qui coulaient de ses yeux. De nouveau elle ressentait la peur et la culpabilité.
Lyriah avait prit soin de s'occuper de mon rétablissement, et s'était adouci dans sa manière d'agir. Elle était très à l'écoute et disponible. J'aurai dû me douter que son comportement caché quelque chose. Ce n'est qu'après mon rétablissement complet que je l'ai compris. Un matin, en me levant, une lettre était accroché sur la porte du frigidaire, elle m'annonçait son départ. J'eus gros sur le cœur mais je ne pouvais pas lui en vouloir. Dans sa lettre, elle mentionnait ma sécurité, elle semblait de nouveau avoir pris conscience de certaines valeurs de la vie. Depuis ce jour, elle sillonne les recoins du pays sans but précis. Je ne la revois que très rarement, si bien que j'en viens à compter les fois où ce miracle arrive. Je suppose qu'elle est à la recherche d'elle-même, à la recherche de l'inconnu... ».
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Yop ! Alors, moi c'est Erin | Crawly et j'ai 18 ans. Je suis arrivée ici grâce au Fondateur. A propos du forum ? Pas d'objections votre honneur ! Si j'ai lu le règlement ? Bien sûr que oui ! Et la question à un million, voici le code :
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