Une pause s’impose [PV. Astuji]

Les événements qui ce sont déroulés sur l’autre continent m’ont laissés des blessures qui guériront avec le temps. Après avoir rejoint Fiore, j’ai immédiatement reprit mon pèlerinage afin d’accomplir cette mission divine qui m’a été inculqué par mon Seigneur. Cet accident... Non, ce complot a hôté la vie de bien des personnes... Je n’osais imaginer ce que les familles devaient subir en apprenant la mort de leurs proches. Je n’ai jamais eu de famille alors il est difficile pour moi de concevoir les sentiments qu’on peut y éprouver.

Mon chemin finit par me mener jusqu’à Mazatlan Island, une île connue pour être surveillée par le gouvernement après des évènements passés qui s’y sont déroulés et bien avant également. Néanmoins, ce n’est pas parce qu’une île est surveillée que des personnes aux intentions mauvaises ne pourraient s’y cacher.  Tant qu’il y a de la lumière, les ténèbres subsisteront... Mais l’obscurité peut être vaincue, on peut réduire leurs forces pour que la lumière reste forte. Il suffit de découvrir ce que sont vraiment les personnes qui nous entourent, les individus qui peuvent nuire aux autres et de les enrayer de la liste .

Je m’étais arrêté à une auberge pour me reposer la nuit, la marche étant long jusqu’à cette île. J’ai pu récupérer assez pour payer une chambre, n’ayant aucune notion de l’argent après tout. Les jewels ne sont que des objets comme tant d’autres dont je ne comprends pas l’origine de leur convoitise par certains hommes... Mais bref, ces histoires doivent commencer à vous passer par-dessus la tête alors je vais abréger mes propos et profiter de ce petit confort pour fermer l’œil cette nuit. J’avais tant l’habitude de dormir à la belle étoile qu’un peu de confort rendait mon sommeil bien plus ressourçant.

Au petit matin, je passa une petite commande auprès de l’aubergiste, mangeant un petit-déjeuner équilibré. Une fois le repas payé, je sortis de l’établissement pour me promener un instant en ville, capuche sur la tête, jusqu’à arriver au niveau du port. Curieusement, cela me rappela ma rencontre avec Lamire, au bord d’une plage. Un jour, nos chemins se croiseront... Si je suis encore en vie. Je m’installa sur l’une des caisses laissée à l’abandon, me mettant à lire tranquillement ma bible en recherchant un passage. Ma bijarme s’activa également, une flamme bleutée apparaissant sur mon œil gauche.

--"Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos cœurs, hommes irrésolus." *citais-je en arrivant à l'un des paragraphes de mon ouvrage. Toutefois, quelque chose me dérangea dans sa lecture* Hum...?

Les flammes se dissipèrent peu à peu, au fur et à mesure que je ne me focalisais plus sur ma lecture. Je m'étais dis que me mettre un peu à l'écart me garantirait un certain temps de tranquillité, en dehors des possibles pêcheurs qui marchaient non loin. Il faut croire que j'avais eut une mauvaise intuition... Ces derniers temps, cela arrivait assez souvent. Avais-je fait une erreur auquel mon Seigneur me punissait? Je n'en avais aucune idée, à moins que ce ne soit juste que la chance a tourné.

Néanmoins, en reportant mon attention sur ce qui se passait autour de moi, je finis par remarquer que l'un des pêcheurs était entrain de regarder dans ma direction. Était-ce une coïncidence que ce même individu faisait partit des mages auquel je m'étais retrouvée enfermé après l'attentat organisé lors de la croisière? En effet, je me rappelais de cette personne, il m'est difficile d'oublier, dois-je vous le rappeler? Mon don m'oblige a me rappeler de mon passé et de mes souffrances comme des sorts de mes adversaire et mes connaissances.

Je me demandais de qui il s'agissait, n'ayant pas l'habitude de lire les magazines grotesques que lisent les citoyens de Fiore. Pour moi, tout le monde pourrait y raconter n'importe quoi... Les saintes écrits, seule la vérité y était écrite. Je finis par ranger l'ouvrage sacré à mes yeux, passant mon sac par dessus l'épaule en m'approchant de cette personne qui venait de faire une sacrée prise, devais-je l'avouer, m'arrêtant à quelques pas pour ne pas le déranger dans ses manipulations.

-Ne nous serions-nous pas déjà croisés? *demandais-je à l'homme en face de moi, attendant tout de même qu'il ait fini pour lui parler* Je ne cherche pas à vous importuner. Je ne suis juste pas du genre à croire au hasard de nous recroiser de nouveau.

Le jeune homme s’était très certainement attendu à ce que je vienne jusqu’à lui. La surprise n’était pas pas présente sur son visage, même si il m’a semblé reconnaître autre chose dans son regard l’espace d’un instant. Je lui accordais un regard neutre, sans réelle émotion. Ni chaleur, ni froideur ne pouvait s’y discerner. Ce n’était pas nouveau, je n’ai jamais arboré un seul sourire depuis des années... Hormis avec Lamire. Je dois dire que je me suis un peu forcée à ce moment-là. Après tout, elle avait cherché à en apprendre d’avantage sur moi et m’a aidé également... Je m’égare dans le passé alors que je devrais penser au présent.

-J’aurais préféré qu’on me laisse dans l’état que j’étais et que mon sort vienne ou non naturellement... Mais les choses se sont passées autrement. *disais-je en soupirant, avec une pointe de lassitude* Je n’ai aucune séquelle, ce que vous appelez « magie » m’a remit sur pied.

Même si les cicatrices d’antan étaient visibles sur les parties de mon corps, mon long gilet étant ouvert, aucune cicatrice ne s’y était accumulée. Je n’accordais pas autant d’importance à mon corps qu’une femme normale le ferait, me contentant de suivre cette simple phrase: « Un corps sain dans un esprit sain ». Je subviens aux besoins de mon corps sans plus, ni moins. Ce choix de vie, je l’ai fait de mon plein grès. Le voyant dans ses pensées, je ne le dérangea pas plus que nécessaire, mon regard se tournant un instant vers le ciel également, me demandant si il avait quelque chose de particulier... Mais rien, une journée comme tant d’autres.

-Non... Gardez les. J’ai mangé récemment et je n’ai pas besoin de plus que nécessaire. Nous ne connaissons pas également, je pourrais très bien prendre votre poisson et m’en aller... Même si je ne suis pas ce genre la.

Je semblais être ailleurs l’espace d’un instant, détournant légèrement le regard comme ci mes pensées... Je radote encore, cela devient limite pénible. Je ne cessais de penser à plusieurs choses en même temps, à tout instant, lorsque l’adrénaline ne se faisait pas ressentir du moins.

-Aussi non... Vous faites quoi dans la vie? Pour ma part, je m’appelle Taku et je voyage sans arrêt sans rester très longtemps au même endroit...