Mission rang E - À la bonne heure [terminée]

Hadrian s’était rendu à Magnolia pour visiter la ville. Il était passé dans les ruelles pour être tranquille et avait remarqué que les murs étaient recouverts de graffitis immondes. Encore, s’ils étaient beaux, il n’aurait pas de problèmes mais là ils étaient immondes. Pourquoi les autorités laissent faire ces cochonneries ? Il sortit des ruelles pour remarquer que des horreurs du même acabit étaient présentent sur les façades de rues plus importantes. Il marcha quelques minutes en roulant les yeux devant les obscénités écrites sur les murs en plus il y avait une faute d’orthographe par mot. Quelle horreur !

Il s’approcha de personnes en train de nettoyer les murs pour leur demander des informations à propos de ces déchets visuels. On lui indiqua une petite maison vers laquelle il se dirigea. Il sonna à la porte et une petite vieille vint lui ouvrir.

- Bonjour, j’ai demandé des informations sur la déchèterie visuelle que sont ces murs et on m’a renvoyé vers votre maison. Vous avez des informations ?
- Oh ! Bonjour jeune homme, je suis content de vous voir. Vous êtes là pour la mission sur le tableau d’affichage ? Pour nous débarrasser de cette bande de voyous ?

Hadrian haussa les épaules. Il ne savait pas du tout de quelle mission parlait la petite vieille. Il l’écouta jusqu’au bout pour prendre des informations et finit par accepter d’apporter son aide. Apparemment, ce serait une bande de voyous au langage ordurier très nombreux qui font ces marques. D’après la vieille femme, ils ne sont pas dangereux et veulent juste se donner un genre. Une bonne correction suffirait apparemment.

Il attendit la nuit pour passer à l’action puisque c’est à ce moment que les malfrats passent à l’action. Il commença à entendre du bruit aux alentours de minuit, alors qu’il fumait tranquillement une cigarette sur un banc de la rue. A bruit qu’ils faisaient, il n’y avait sûrement que cinq ou six éléments, une petite partie du groupe seulement. Il attendit qu’ils commencent leurs méfaits pour les prendre sur le fait. Il n’eut aucun mal à les mettre au tapis, en laissant un s’échapper. Il y avait une chance non négligeable qu’il aille chercher le reste du groupe. Dans le cas contraire, il lui faudrait chercher.

Mais il n’eut pas à attendre longtemps pour entendre un boucan du diable au loin. Plusieurs dizaines de personnes s’approchaient par diverses ruelles. Hadrian grimpa discrètement une gouttière avec l’objectif de se poser sur le toit pour observer les alentours. Cinq groupes d’une dizaine de personnes chacun s’approchaient au pas de course. Il identifia un meneur par groupe, ce qui se confirma lorsqu’ils s’approchèrent de leurs camarades inconscients. Ceux-ci portaient des vêtements noirs et leurs visages étaient cachés par des bandanas. Sur leurs sweats étaient inscrit « Magnolia anti-roi » et Hadrian ne put retenir un petit rire. Il se leva et interpella les cinquante imbéciles du haut de son perchoir. Son objectif étant de leur faire peur, il lança au-dessus d’eux une quantité importante de poudre inflammable, entamant sérieusement ses réserves. Une fois la poudre au-dessus de l’équipe de bras cassés qui lui hurlait de descendre de son perchoir, le mage de vent lâcha son briquet et la poudre s’enflamma d’un coup, faisant paniquer les moins endurcis qui prirent la fuite.

Mais il lui restait encore une trentaine d’adversaire ce qui n’allait pas être facile. Il sauta sur le toit voisin, se pendit à la gouttière puis se laissa tomber au sol, amortissant sa chute d’une roulade. Il était désormais face à face avec les malfrats. L’un d’eux, visiblement confiant sur ses capacités se jeta sur le mage de rang D qui évita son coup avant de lui mettre un direct sur l’arête du nez. Il tomba au sol le nez en sang. Cela fit reculer les premiers et l’un de ceux qu’il avait identifié comme « chefs » fendit la foule pour se retrouver face à lui. Il était suivi de près par les quatre autres.

- Nous c’est Magnolia anti-roi ! Fais pas le fou t’es pas chez toi. Ou on va s’occuper de toi. Yeah.

Hadrian accueillit le petit rap de son adversaire en éclatant tout simplement de rire. Face à autant de débilité rassemblée dans un seul corps, impossible de garder son sérieux.

Langage grossier:

- T’es pas foutu de te battre tout seul sale merdeux ! Trente contre un … tu parles d’un courage !

Une femme d’une quarantaine d’années sortit d’une ruelle derrière Hadrian et se positionna à ces côtés.

- Maintenant Kévin tu rentre à la maison ou je te colle la raclée de ta vie ! Et vous tous vous feriez mieux de rentrer ou je préviens moi-même vos parents !

Sans même attendre la réponse, elle se jeta sur l’une des têtes de liste et lui colla une gifle tellement violement qu’il s’effondra au sol, avant de l’attraper par la capuche et de le trainer au sol plus loin. Personne n’avait réagit et Hadrian poussa un sifflement admiratif. Plusieurs partirent, laissant seuls quatre des chefs et cinq irréductibles.

L’intervention de la femme avait bien facilité la tâche à Hadrian. Il n’avait plus que neuf personnes en face de lui et il n’avait quasiment rien fait. Une fois le choc passé, le combat s’engagea. Enfin si on peut appeler ça un combat. Disons plutôt un entraînement magique sur punchingball. Il rétama sans difficultés les malfrats, leur faisant comprendre que ce qu’ils avaient fait était mal avec un long discours dramatique sur le travail et la patrie. Non je rigole, il le fit à coup de pluies de gifles gratuites et en leur faisant, avec le soutient des autorités, des parents et des habitants nettoyer tous leurs graffitis, reboucher tous les trous et ramasser tous les déchets de la ville. Il dut évidemment payer une amende s’élevant à 5000 joyaux pour les coups portés à des mineurs mais il pouvait s’estimer heureux car, ces blessures étant légères et ayant été faites pour rendre finalement un service important aux habitants, aucune note ne fut ajoutée à son casier judiciaire. Il quitta Magnolia quelques jours plus tard, après avoir également aidé au nettoyage en remerciement de la faveur qui lui était faite.