Mission rang D - Pierre précieuse [terminée]

Hadrian était assis dans a salle principale du bâtiment de Darkness Sword. Il venait de terminer un bouquin qui lui avait été conseillé par Marcus. L’ouvrage était très intéressant mais, comme une grande majorité de livres traitant de sujets scientifiques, sa lecture était ennuyeuse à mourir. Il soupire, regarda la couverture du livre et se leva pour aller le ranger dans la bibliothèque avant de descendre au laboratoire.

Il espérait vraiment que quelqu’un aurait du boulot à lui donner … une grande première au vu de sa flemme légendaire. Mais au moins, ça lui fera une pause entre deux bouquins. Il mit sa blouse et pénétra dans le labo. Il prit une grande inspiration. Les taux d’humidité, la température ainsi que la pureté de l’air étaient contrôlées ce qui était très agréable. Il s’approcha du tableau des requêtes mis en place pour éviter un brouhaha trop important dans le labo des scientifiques qui hurlaient à l’urgence à chaque petit problème. L’urgence n’est pas le critère de sélection qu’utilisa Hadrian. Il se contenta de prendra la demande la plus ancienne et de se diriger vers la section du laboratoire attribuée à la robotique.

Bon comme d’habitude c’était un bazar sans nom. Des pièces trainent de partout et même la purification de l’air n’arrivait pas à évacuer le mélange des odeurs de ferraille et de brûlé. Il dû demander à plusieurs personnes avant de trouver le demandeur pour qu’il lui explique exactement en quoi la mission consistait et à quoi allait servir les pierres. Hadrian se concentra sur les aspects techniques et balaya d’un revers de la main les calculs théoriques. Ça il préfère les laisser aux autres. C’est bien plus amusant de tester à l’aveugle ou d’appliquer les calculs théoriques des autres pour leur prouver que ça ne fonctionne pas. Il partit ensuite en direction de Stone Island.

L’île est en réalité une gigantesque mine jalousement protégée par le gouvernement de Fiore. Tout ce que l’on trouve là ce sont des cailloux, des gardes et des travailleurs. Il devra tous les éviter. Son ordre de mission indiquait de tuer tous les gêneurs et de cacher leurs corps mais Hadrian trouvait cette idée stupide. Si des gardes ou des travailleurs étaient tués, d’autres garnisons viendraient et la sécurité serait fortement augmentée sur l’île ce qui empêcherait d’éventuelles autres récupérations de minerai ou pierres précieuses comme celle-ci.

Hadrian fit la traversée dans la cale d’un bateau de plaisance après avoir soudoyé le capitaine. N’étant pas en confiance, il a quitté le navire en pleine mer à environ un kilomètre de la côte et a fini à la nage. Ce n’était pas très confortable de nager avec ses vêtements c’était toujours mieux que de se faire attraper par les gardes en cas d’éventuelle trahison du capitaine. Il ne savait pas si sa tête allait être mise à prix et à combien mais il vaut mieux être prudent. Il sortit de l’eau sur une plage assez éloignée de la ville. En pleine journée, il allait sans doute être tranquille. Il retira ses vêtements et les mis à sécher sur des rochers. L’air humide n’allait pas aider mais c’est mieux que rien. A la tombée de la nuit, ses vêtements étaient presque secs. Il acheva le travail déjà bien avancé par le Soleil grâce à son Vent Chaud avant de se rhabiller. Il n’avait gardé sur lui que ses sous-vêtements, son haut, son pantalon et des chaussures en tissu en prévision de sa plongée ainsi qu’une sacoche pour récupérer les pierres précieuses. Il se mit en marche.

Première étape, il lui faut trouver l’entrepôt. En termes de logistique, il faudrait qu’il soit à la fois proche du port et pas trop loin des mines. Vu qu’il y a plusieurs mines, il y a certainement plusieurs petits entrepôts pour stocker directement et un beaucoup plus grand pour exporter les ressources vers le continent. On peut déjà éliminer le centre-ville, trop encombrant, les lieux isolés, trop risqué et les docks, trop de passage. Il avait déjà éliminé 90% de la ville. Il trouva un petit spot surplombant la ville et chercha un bâtiment pouvant correspondre hors des zones éliminées. Il en trouva deux. Il resta une bonne heure à observer les deux bâtiments pour tenter d’en éliminer au moins un. Sa patience paya. Un groupe d’une dizaine de travailleurs entra dans l’un de bâtiments ce qui l’éliminait d’office. Que feraient des travailleurs dans un entrepôt en pleine nuit. Il sauta de son perchoir et se dirigea le plus discrètement possible vers sa cible.

Il croisa trois ou quatre travailleurs assez alcoolisés qu’il se contenta d’assommer et laisser trainer dans les ruelles. Les gardes penseront sûrement qu’ils étaient trop bourrés et qu’ils se sont endormis là. Le plus compliqué allait maintenant être d’entrer dans le bâtiment. Les quatre entrées étaient gardées par deux gardes chacune. Toutes les dix minutes environ, les groupes échangeaient avec des lacrimas de communication.

Pas le choix, il allait devoir la jouer comme d’habitude. A la prochaine communication, il passe à l’action. A peine celle-ci terminée, il lance son Accelero. En un rien de temps, il est devant la porte, entre les gardes et il frappe. Un violent coup sur la nuque les fait vaciller. Il désactive son sort et lance sur chacun de ses poings une Répulsion céleste avant de frapper à nouveau, envoyant les gardes voler dans la ruelle en face de la porte. Il se rendit vers eux discrètement et finit de les assommer d’un violent coup sur l’arrête du nez. Il cacha les blessés dans deux poubelles, une chacun … quel luxe. Puis il entra.

C’était plutôt calme à l’intérieur. Les seuls bruits venaient d’une salle éclairée et des différentes portes. Hadrian se plaça au milieu de la pièce. C’était la position la plus risquée mais au moins il pourrait trouver plus facilement les pierres d’ici. D’après le technicien, les pierres dont il a besoin se mettent à briller et à emmètre une magie diffuse lorsqu‘elles sont exposées à certaines fréquences magiques. Le mage de vent se concentra et répéta ce qu’il avait appris plus tôt. Il dispersa sa magie dans toute la salle. C’était l’action a plus risquée car un mage compétent l’aurait remarqué tout de suite. Heureusement les gardes ne le remarquèrent pas. Il repéra rapidement les pierres qu’il recherchait alors qu’à l’extérieur, ça commençait à s’agiter. Il remplit le sac alors que l’alerte était donnée. Les lumières de l’entrepôt se sont allumées alors que les gardes déboulaient à l’intérieur.

Plus le choix. Il cacha sa bouche, son nez et ses cheveux avec son haut en remontant le col par-dessus sa tête avant de foncer dans le tas. Hadrian tira avantage du dédale formé par les étagères pour tenter d’atteindre la porte par laquelle il est entré. Ça allait bientôt grouiller de monde par ici. Il croisa l’un des gardes et lui fracassa le sac sur la tête. Il tomba au sol inconscient. Son collègue subit le même sort quelques secondes plus tard et un troisième qui gardait sa sortie également. Il courut comme un dératé à travers la ville se dirigeant vers les docks vides à cette heure. Il trouva rapidement le bateau de plaisance qui l’avait emmené ici. Il grimpa à bord, se dirigea discrètement vers l’arrière du bateau, ouvrit une trappe et descendit l’échelle pour se retrouver dans la cale. Il pouvait entendre le brouhaha dehors des gardes qui hurlaient des ordres et courraient dans tout les sens. Hadrian se cacha derrière des caisses et attendit le petit matin en somnolant. Il se réveilla en sursaut alors que la trappe s’ouvrait. Mais le matelot ne le remarqua même pas.

Au bout de quelques heures, il entendit de nombreux bruits de pas en haut et des gardes beugler des ordres mais personne ne descendit. Le bateau leva l’ancre alors qu’il devait être aux alentours de dix heures et Hadrian en profita pour remonter de la cale pour tomber nez à nez avec le capitaine visiblement peu surpris de sa présence à bord.

- Tu sais que t’as mis un sacré bordel là-bas ? Surtout que les gardes n’ont pas la moindre idée de ce que t’as volé. Et je ne suis pas sûr qu’il aient vraiment envie de refaire tout l’inventaire de l’entrepôt

Hadrian haussa un sourcil.

- Qu’est-ce qui vous dit que j’ai volé quoique ce soit ?

Le capitaine rigola et tapa l’épaule du mage de vent.

- On ne me la fait pas à moi merdeux mais ne t’inquiète pas je ne dirais rien … enfin

Hadrian soupira et aligna les joyaux sans même négocier. En tout, cette excursion lui aura couté 6000 joyaux … raisonnable quand on voit la récompense.

Une fois rentré à Chlouc et équipé d’une tenue convenable, Hadrian se rendit au laboratoire et apporta ses pierres au commanditaire. Quand il renversa le contenu sur la table, le technicien écarquilla les yeux clamant qu’il y en avait bien plus que nécessaire et que ce sera parfait pour ses tests. Il paya Hadrian avant de se remettre au travail, mesurant, pesant et exposant à différents rayonnements les pierres précieuses. Hadrian l’observa un moment puis, ne comprenant pas ce qu’il voyait, il s’éloigna et se dirigea vers la bibliothèque.